L’Halloween des Berbères

Le peuple amazigh est fortement attaché à ses traditions ancestrales en gardant ses coutumes vives et vivantes de génération en génération. Pour preuve, ils célèbrent chaque année la quasi-totalité de leur héritage et de leurs traditions berbères jusqu’à nos jours. Parmi ces traditions sacrées qui existent encore à ce jour, il y a le « Bouafif » ou « Amghar Waqrouche » qui est célébré chaque année le premier jour du printemps (1er mars) du calendrier berbère.

Le premier mars, pour les Berbères, est l’entrée du printemps qui signifie l’entrée du bonheur et de la fécondité. Cette journée est marquée par la préparation d’un repas spécial appelé “Adhries”, un plat qui remonte probablement à des millénaires. Il s’agit d’un couscous cuit à la vapeur avec une plante médicinale appelée « Thapsia », Adheries en tamazight.

La nuit de cette journée est culminée par des réjouissances via une coutume très ancienne qui ressemble dans une certaine mesure à l’Halloween américain. Au lieu des vêtements et des scènes effrayantes de l’Halloween américain, l’Halloween berbère essaie de procurer de la joie aux gens. Je parle du “Bouafif” qui est une ancienne pratique ou tradition kabyle léguée par leurs ancêtres. Cette tradition consiste à former un groupe de villageois (jeunes mâles ou enfants) pour composer des musiciens et danseurs déguisés en femmes ou vieillard et qui vont de du porte à porte pour récolter des œufs, des bonbons, de l’argent,… pour s’amuser. Les sons de flûte et de “bendir”(tambour) les accompagnent. Chaque fois que le groupe arrive devant une maison, les habitants ouvrent la porte après avoir entendu la phrase « Ekker adyeskker rebbi saad-ik, Amin » (Réveillez-vous et Dieu fera souffler la chance dans votre maison, Amen). En signe de gratitude pour ces moments de bonheur, les habitants leur offrent des friandises et des œufs après avoir profité de leur danse et de leur battement du tambour pour composer des sons rythmés. C’est une coutume qui ne meurt jamais puisqu’elle appartient aux Amazighs. C’est la manière amazighe de dire au revoir à l’hiver et d’accueillir le printemps avec délice.

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