L’hymne Israélien: L’hatikva

L’Hatikva, plus qu’un simple hymne, c’est le souffle d’espoir d’une nation. Imagine, deux mille ans d’histoire condensés en quelques strophes, chantant la liberté et le retour sur la terre des ancêtres. C’est pas tous les jours qu’on plonge dans un récit aussi puissant.

Tu t’es déjà demandé ce qui rend l’Hatikva si spécial pour Israël et les Juifs du monde entier ? Cet hymne, avec ses paroles vibrantes et sa mélodie qui touche direct au cœur, c’est toute une aventure à découvrir. Allez, on embarque ensemble dans cette histoire fascinante.

Points clés

  • L’Hatikva, hymne national d’Israël, incarne l’espoir séculaire des Juifs de retrouver leur liberté dans la patrie ancestrale, véhiculant un message d’espoir et de liberté universels.
  • Naftali Herz Imber a écrit le poème « Tikvatenu » en 1878, inspirant les paroles de L’Hatikva, tandis que la mélodie a été composée par Samuel Cohen en 1888, s’inspirant d’une mélodie folklorique moldave.
  • L’Hatikva joue un rôle crucial lors de cérémonies officielles, événements sportifs et manifestations culturelles en Israël, symbolisant l’histoire tumultueuse, la résilience, l’unité et la fierté nationale.
  • L’hymne sert également de support pédagogique dans les écoles et universités israéliennes, contribuant à forger un sentiment d’appartenance et la transmission de valeurs telles que la persévérance et l’amour pour la patrie.
  • Les diverses interprétations de L’Hatikva reflètent la richesse et la complexité de la société israélienne, montrant comment une tradition peut rester vivante en évoluant avec son peuple.
  • Sur la scène internationale, L’Hatikva représente fièrement l’identité israélienne et rappelle les valeurs d’espoir et de liberté, renforçant son statut de symbole puissant qui unit les Israéliens au-delà des différences.

 

L’hymne israélien n’est pas né de l’inspiration enflammée et subite d’un seul homme comme « La Marseillaise ». Son histoire est aussi sinueuse que peut l’être une mélodie.

Ce devait être à Paris, en entendant au hasard d’une rencontre un chant révolutionnaire basque, frère jumeau de « evenou shalom Aleikhem » que Mikhal Hazan-Popowski s’est demandé quel lien il pouvait bien y avoir entre un air basque et le folklore musical israélien.
Dès son retour, il chercha à éclaircir le mystère. Mais n’ayant pu enregistrer le thème musical commun aux deux mélodies, les spécialistes musicologues évitèrent toutes conclusions hâtives.

M. Eliyahou HaCohen, musicologue amateur, lui apprit ainsi que la musicologie utilise des méthodes de recherche analogues à celles de la linguistique comparative.

« Si vous avez un thème mélodique et que vous cherchez à remonter vers la source, vous rencontrerez indubitablement des thèmes d’une ressemblance frappante qu’il vous faudra comparer avec les précédents, avant de déterminer la chronologie et la place de chacun » .

Pourtant, prenez l’ Hatikva, rien de basque, une bonne vieille mélodie de chez nous. Notre cher hymne national… Vous êtes-vous déjà demandé comment et à quelles occasions il le devint ?

Saviez-vous que le premier texte poétique fut rédigé par Naphtali Hertz Imber en 1848 et qu’il fut publié sous le titre « Tikvateinou » (« Notre espoir ») en l886 ?
En réalité c’est l’annonce de la découverte des décombres de Petah Tikva (« La voie de l’espoir ») qui inspira notre hymne. Il est notable que le thème poétique originel, ainsi que le poème initial de Imber, intitulé « Mishmar Ha-Yarden », rappelle le thème allemand du « Die walht am Rhein » et du « Der deutche Rhein », c’est-à-dire du fleuve, de la rivière, de l’eau ; ainsi que celui du chant patriotique polonais, qui devint l’hymne national de la République polonaise : « La Pologne n’est pas encore, mais nous vivons toujours ».

N’oublions pas que nous sommes à la fin du siècle dernier dans le yichouv, parmi les immigrants d’Europe occidentale. Notre jeune troubadour lut son poème lors d’un séjour à Rishon-le-Tsion à des fermiers qui lui firent fête. Ce fut un enthousiasme collectif. C’est aussi cette année-là que Samuel Cohen, originaire de Moldavie, s’installa à Rishon-le-Tsion et mit le poème en musique.

AMNESIE COLLECTIVE

La mélodie, composée par Samuel Cohen, ressemblait étrangement au chant folklorique moldavo-roumain : Carul cu boi. Parallèlement les Juifs du yichouv créaient de nouveaux chants et dans l’atmosphère de création et de travail, les pionniers éprouvèrent un besoin de folklore musical. On adopta, on adapta, on inventa des chants nouveaux, mais on oubliait de retranscrire les mélodies qui, très vite, devinrent anonymes. On eut dit une amnésie collective. Le yichouv chantait, il est vrai, mais il oubliait ses auteurs et ses compositeurs. Seul Abraham Tsvi Idelsohn, qui s’installa en Israel en 1906, sut retranscrire avec exactitude et comparer les mélodies diverses.

Ce pourrait être tout. Pourtant rien n’indique encore les mouvements et les causes qui ont fait adopter l’ Hatikva. De même que rien encore n’indique les raisons de l’adoption de « Evénou chalom aleikhem », si toutefois de telles raisons existent.
Toute mélodie se présente sous la forme d’une mélodie-mère. Les premières formes de la mélodie subissent des modifications, chacune menant vers une mélodie nouvelle dont, dans ce cas précis, l’Hatikva actuelle est le résultat.
Ainsi, l’ Hatikva fut-elle adaptée à la prononciation et à l’accent tonique sépharades, modifiant dès lors la vieille prononciation ashkenaze antérieure.

Partition et paroles de l’Hatikva

L’échelle d’harmonisation actuelle fut instaurée en 1948, car l’union nationale fut à l’origine de l’union mélodique et linguistique. Mais c’est Bernardo Molinaro, qui enregistrant l’Hatikva avec l’orchestre philharmonique israélien, établit définitivement le code musical de la mélodie.
Le poème fut, quant à lui, traduit en anglais, pour la première fois par Israel Zangwill et en allemand par Heinrich Loewe. Il est presque certain, qu’à son tour, cette traduction eut une influence sur les thèmes musicaux étrangers, religieux, peut-être, car dans certaines familles religieuses sionistes la mélodie (« zmiroth ») des psaumes 126 est celle de l’Hatikva.

Toutefois, si l’union mélodique n’eut lieu qu’en 1948, avec la Déclaration d’Indépendance, il est nécessaire de préciser qu’en 1933 à Prague, lors du 18e Congrès Juif, l ‘Hatikva fut solennellement déclarée hymne sioniste. Entre l’hymne sioniste et l’hymne israélien, il ne restait plus qu’un pas qui fut vite franchi…

Nous avions débuté par un chant révolutionnaire basque, nous avons continué sur l’Hatikva. Les mélodies se suivent, elles s’accordent et se raccordent, se modèlent au temps et aux populations, changent de ton et de prononciation. Elles valsent, fluides et légères. En Israel, plus évidemment encore.

MIKHAL HAZAN-POPOWSKI

Histoire de l’hymne israélien « Hatikva »

Histoire de l'hymne israélien "Hatikva"

Origine de l’hymne

Tu t’es probablement déjà demandé comment est née la mélodie et les paroles qui composent « Hatikva », l’hymne national d’Israël. L’histoire débute en 1878 avec Naftali Herz Imber, un poète juif galicien. Inspiré par le mouvement sioniste naissant, il écrit un poème intitulé « Tikvatenu » (Notre Espoir), exprimant le désir ardent du peuple juif de retourner sur sa terre ancestrale. Cette œuvre littéraire allait poser les fondations de ce qui deviendrait plus tard l’hymne national israélien.

Signification des paroles

Les paroles de « Hatikva » sont bien plus qu’une simple succession de mots; elles incarnent une émotion profonde et un espoir séculaire. Elles parlent d’un rêve vieux de deux millénaires, celui d’être libre dans la patrie des ancêtres, à Jérusalem. Ces mots résonnent fortement dans le cœur des Israéliens mais aussi chez beaucoup à travers le monde, illustrant la quête universelle pour la liberté et l’appartenance.

Évolution de la composition musicale

Si le texte a été rapidement adopté comme hymne du mouvement sioniste, la mélodie actuelle ne fut attribuée qu’en 1888. Samuel Cohen, un immigrant juif roumain en Palestine ottomane, s’est inspiré d’une mélodie folklorique moldave pour composer la musique que nous connaissons aujourd’hui. Cette mélodie avait voyagé à travers l’Europe et était populaire bien avant son association avec « Hatikva ». Elle reflète parfaitement les sentiments exprimés dans les paroles: espoir face au désespoir et joie malgré les peines.

Au fil des ans, « Hatikva » a subi diverses adaptations pour arriver à sa forme actuelle, témoignant ainsi non seulement du parcours historique d’une nation mais également du pouvoir unificateur de la musique au-delà des frontières linguistiques et culturelles.

Interprétations importantes de « Hatikva »

Cérémonies officielles

Lorsque tu assistes à des cérémonies officielles en Israël, le moment est toujours solennel lorsque les premières notes de « Hatikva » résonnent. Cet hymne est bien plus qu’une simple mélodie; il symbolise l’histoire tumultueuse et la résilience d’un peuple. Dans ces instants, que ce soit lors de l’investiture du président ou des commémorations nationales telles que le Jour du Souvenir, « Hatikva » incarne l’espoir et la détermination qui ont forgé l’État d’Israël.

Les athlètes portant fièrement les couleurs nationales sur les podiums internationaux ajoutent une touche particulière à cet hymne. Imagine la scène : un sportif au sommet de son art, médaille autour du cou, alors que « Hatikva » joue en arrière-plan. Ces moments captivent non seulement ceux présents mais aussi des millions de téléspectateurs autour du globe, diffusant un message d’unité et de fierté nationale.

Manifestations culturelles

« Hatikva » ne se limite pas aux événements formels ; il trouve également sa place dans diverses manifestations culturelles, offrant une palette d’interprétations qui reflète la diversité israélienne. Des festivals de musique aux expositions artistiques en passant par les théâtres communautaires, cette mélodie traverse toutes les couches sociales.

Imagine-toi flânant dans un festival où chaque représentation artistique s’inspire librement de « Hatikva ». Les musiciens experimentent avec différents genres allant du classique au jazz pour réinventer cet air emblématique. Chaque note jouée raconte une histoire différente mais partage un même fondement : l’espoir.

Dans les écoles et universités, cet hymne prend une dimension pédagogique. Les professeurs utilisent ses paroles pour enseigner non seulement la langue hébraïque mais aussi pour transmettre des valeurs telles que la persévérance et l’amour pour la patrie. Ainsi, chaque génération découvre ou redécouvre « Hatikva », assurant sa pérennité dans le coeur des Israéliens.

Impact de « Hatikva » dans la société israélienne

Quand tu écoutes « Hatikva », l’hymne national d’Israël, tu ressens peut-être un lien profond avec l’histoire et les aspirations du peuple israélien. Cet hymne, bien plus qu’une simple mélodie ou des paroles poétiques, s’est imposé comme un pilier de l’identité nationale au fil du temps.

L’influence de « Hatikva » ne se limite pas aux cérémonies officielles ou aux événements patriotiques. Dans les écoles, dès le plus jeune âge, les enfants apprennent à chanter cet hymne, ce qui contribue à forger un sentiment d’appartenance et une compréhension précoce de leur histoire collective. Imagine-toi dans une salle de classe en Israël, entouré d’enfants chantant avec espoir et conviction; c’est là que commence pour beaucoup le voyage vers la compréhension de leur patrimoine culturel.

Au-delà des salles de classe, « Hatikva » résonne également lors des manifestations culturelles et sportives où il symbolise l’unité et la fierté nationales. Ces moments offrent à chacun l’opportunité de se rappeler les luttes passées tout en regardant vers l’avenir avec espoir.

Les interprétations diverses de « Hatikva » reflètent aussi la richesse et la complexité de la société israélienne. Que ce soit dans des versions classiques ou plus modernes, chaque adaptation apporte une nouvelle couche d’émotion et d’interprétation personnelle à cet hymne séculaire. Cela illustre parfaitement comment une tradition peut rester vivante en évoluant avec son peuple.

L’hymne joue également un rôle crucial lorsqu’il s’agit d’événements internationaux où Israël est représenté. Lorsque « Hatikva » retentit sur la scène mondiale, il sert non seulement à présenter fièrement l’identité israélienne mais aussi à rappeler au monde entier les valeurs universelles d’espoir et de liberté que porte cette nation.

À travers ces différents aspects, il est clair que « Hatikva » n’est pas juste une chanson; c’est un symbole puissant qui unit le peuple israélien peu importe ses différences.

Foire Aux Questions

Quel est le sujet principal de l’article ?

L’article traite de l’histoire et de l’importance de l’hymne national d’Israël, « Hatikva », couvrant son évolution depuis sa genèse par Naftali Herz Imber en 1878, jusqu’à sa mélodie composée par Samuel Cohen en 1888, et son rôle dans la culture et la société israéliennes.

Qui a écrit les paroles de « Hatikva » ?

Les paroles de « Hatikva » ont été écrites par le poète Naftali Herz Imber en 1878, exprimant le profond espoir du peuple juif de retourner sur la terre d’Israël.

Quand la mélodie de « Hatikva » a-t-elle été composée ?

La mélodie actuelle de « Hatikva » a été composée par Samuel Cohen en 1888, s’inspirant de musiques folkloriques d’Europe de l’Est pour accompagner les paroles d’Imber.

Pourquoi « Hatikva » est-elle importante lors des cérémonies officielles en Israël ?

« Hatikva » joue un rôle central lors des cérémonies officielles en Israël pour son pouvoir unificateur et sa capacité à symboliser les valeurs d’espoir et de liberté, reflétant les aspirations et l’identité nationale d’Israël.

En quoi « Hatikva » contribue-t-elle à l’éducation en Israël ?

« Hatikva » éduque les jeunes générations sur l’histoire et les valeurs d’Israël, renforçant un sentiment d’appartenance et d’unité nationale dès l’enfance grâce à ses paroles puissantes et sa mélodie émouvante.

Quel rôle « Hatikva » joue-t-elle lors des événements sportifs ?

Lors des événements sportifs, « Hatikva » symbolise l’unité et la fierté nationale, encourageant les athlètes et les supporters israéliens et rappelant au monde les aspirations d’espoir et de liberté du peuple israélien.

Comment « Hatikva » représente-t-elle Israël à l’international ?

À l’international, « Hatikva » représente Israël en transmettant ses valeurs fondamentales d’espoir et de liberté, jouant un rôle crucial dans la diplomatie culturelle et le renforcement de l’identité nationale israélienne sur la scène mondiale.

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